C’est dire que les joueurs doivent une fière chandelle à leurs fans, qui ont pris d’assaut le stade comme par le passé, au bon vieux temps du Jumbo-Jet. D’ailleurs, la dernière fois que le stade de Tizi Ouzou était aussi plein fut le 16 août 2010 avec la réception du Ahly du Caire en Ligue des champions d’Afrique. Néanmoins, le spectacle a été sur les gradins et non sur le terrain, puisque le match était d’un niveau à peine moyen. Gênés qu’ils étaient au passage par le schéma mis en place par Abbès, le coach du CRBAF, qui, en muselant Yesli au milieu et en bloquant les deux couloirs, a réussi à isoler Ebossé qui a tout de même réussi à trouver la faille sur une balle arrêtée rapidement jouée par Remache, offrant ainsi la victoire et la qualification à son équipe.
Les Canaris ont finalement réussi à déjouer le piège des Tortues qui voulaient les emmener à la série de penaltys et laisser faire la concentration des tireurs. Les joueurs de la JSK ont donc sué avant de libérer leurs fans.
«C’est la victoire des fans, qui ont été remarquables durant toute la partie», a déclaré à ce propos le Camerounais. «Un billet arraché dans la douleur, certes, mais ce sont des moments difficiles à oublier d’autant que j’avais dit que ce ne sera pas du gâteau», ajoute, pour sa part, l’entraîneur de la JSK, Aït Djoudi, qui se qualifie ainsi pour sa troisième finale personnelle après celles de 2003 et 2004 (une remportée avec l’USMA et une perdue avec la JSK).
Aït Djoudi connaît bien les intenses moments que procure une telle qualification. «Ce sont des moments exquis que vous vivez. Du coup de sifflet de l’arbitre jusqu’à la fin, vous êtes sûrs que vous aller vivre une tension extrême. Vous ne faites que penser à ce rendez-vous, quel que soit l’adversaire», a-t-il ajouté.